29ème dimanche du temps ordinaire
Abbé Jean Compazieu | 9 octobre 2022
Pour proclamer la Parole, méditons les Écritures
Homélie
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“Jésus dit une parabole pour montrer qu’il faut prier sans se lasser”. Voilà un message important qu’il veut faire passer en nos cœurs. C’est aussi ce qu’il veut nous faire comprendre dans la première lecture. Elle nous montre Moïse suppliant le Seigneur pendant que Josué combat les Amalécites. Cette lecture est une réponse à la question que se posaient les hébreux : “Le Seigneur est-il au milieu de nous ou pas ?” L’important dans ce récit n’est pas le côté merveilleux mais cette assurance que Dieu est vraiment au milieu de son peuple. L’assurance divine lui est assurée ; la prière authentique au Dieu de l’alliance est entendue et porte des fruits. Depuis les origines, l’Église a vu dans ce texte l’illustration de la nécessité de prier sans relâche.
Aujourd’hui, des hommes, des femmes et des enfants crient vers Dieu. C’est le cri des malades, des persécutés, des affamés, de tous ceux et celles qui sont victimes des hommes, de la haine, de la violence et du mépris. Ils sont nombreux dans le monde ceux et celles qui connaissent le malheur, la souffrance physique et morale. Il se peut même que certains n’appellent pas Dieu, tellement ils sont désespérés. Mais leur détresse est comme une prière. Dans notre célébration de ce dimanche, nous rassemblons tous les appels de toutes ces personnes. Cette intercession qui monte vers Dieu, nous l’unissons à la prière de toute l’Église pour le monde.
Mais il reste une question : Beaucoup disent qu’ils prient mais ils ont l’impression que leur prière n’est pas exaucée. C’est pour répondre à cette question que Jésus nous raconte la parabole que nous venons d’entendre. Il s’agit d’un juge qui reste sourd à la requête d’une veuve. Nous connaissons cela : quand l’administration ne veut rien entendre, c’est vraiment difficile d’obtenir gain de cause ; mais cela arrive parfois. Alors, Jésus prend cet exemple pour nous parler de Dieu. Ce juge a répondu à la demande de la veuve car il n’en pouvait plus d’entendre ses supplications répétées. A plus forte raison, Dieu qui est Père, ne peut que rester attentif à toutes nos demandes. Saint Jean nous dit qu’il nous écoute, quoi que nous lui demandions.
Le problème ne vient pas de Dieu mais de nous. Dieu est toujours à l’écoute, mais bien souvent, il n’y a personne pour l’écouter. Nous ne pensons qu’à notre demande et nous n’obtenons pas la réponse que nous attendons. Et pourtant, nous avons été entendus bien au-delà de tout ce que nous pouvons imaginer. L’important c’est de rester en dialogue avec lui et de ne pas rester centrés sur nous et nos demandes. Il a infiniment mieux à nous donner. Le but de la prière c’est de nous ajuster à Dieu qui ne demande qu’à nous combler. La question n’est pas de demander à Dieu d’agir en notre faveur mais d’être sûrs qu’il agit sans cesse dans notre vie. Saint Paul nous le dit à sa manière : “Rien ne peut nous séparer de son amour.”
Nous comprenons alors pourquoi le Christ nous demande de prier sans cesse. Il est là, présent et agissant dans nos cœurs. Nous sommes invités à être unis à lui car c’est lui qui prie dans cesse en nous tout au long de nos journées. Cela implique que nous prenions le temps de nous arrêter pour prier, seuls dans notre chambre et avec la communauté chrétienne rassemblée pour l’Eucharistie. C’est ainsi que nous serons de plus en plus reliés à ce Dieu qui est Amour. Ouvrons-lui la porte de notre intérieur le plus secret. Quelqu’un a dit : “La véritable prière ressemble parfois à un saignement de cœur.”
La parabole de cet évangile se termine par une question posée à tous : “Le Fils de l’Homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur terre ?” Le pire ennemi de la foi c’est le découragement, c’est quand on devient blasé, quand on ne voit que ce qui va mal. Le Seigneur nous met en garde contre ce danger. Croire c’est s’obstiner dans la prière, c’est crier vers Dieu jour et nuit sans baisser les bras. Il ne manquera pas d’oiseaux de malheur pour semer le doute. Mais l’exemple de la veuve est là pour nous apprendre l’obstination.
En ce mois du Rosaire, nous faisons passer notre prière par Marie. Elle est là pour nous renvoyer au Christ et à son Évangile. Dans le mot “Rosaire”, il y a “rose”. Un enfant qui veut faire plaisir à sa maman ne lui offre pas une fleur mais un bouquet entier. Il en va de même pour nous à l’égard de notre maman du ciel. N’hésitons pas à lui donner la place d’honneur dans notre vie. Elle est là pour nous ajuster à l’amour de Dieu.
Ensemble, nous nous tournons vers toi Seigneur. Aide-nous à dépasser le plan terrestre où nous nous installons trop facilement. Garde-nous dans ton amour. Au milieu de nos travaux, de nos joies et de nos peines, fais-nous vivre en enfants de Dieu.
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Persévérance, c’est la leçon donnée par la parabole de l’Évangile d’aujourd’hui (Lc 18: 1-8). Une veuve n’hésite pas à harceler ‘un juge qui ne respectait pas Dieu et se moquait des hommes’ pour avoir justice. Elle s’obstine dans ses requêtes jusqu’à ce qu’il finisse par accéder à sa demande pour retrouver la tranquillité. Cette femme reste déterminée et ne lâche rien quand les résultats ne sont pas encore là !… Et, en définitive, elle est sauvée par son entêtement dans une cause où elle n’avait aucune chance de l’emporter. La persévérance, c’est la meilleure alliée pour toute personne qui veut atteindre son objectif. Cette veuve sait bien profiter de toutes les occasions qui se présentent à elle pour faire avancer sa cause.
Forts de nos propres expériences, il n’est pas rare de constater que parfois nous nous trouvions, nous aussi, dans des problèmes complexes et difficiles à résoudre, dans une voie sans issue comme celle de cette veuve… Dans l’adversité, nous frappons à toutes les portes qui restent désespérément fermées. Nous prions, mais Dieu semble indifférent à nos appels, insensible à nos détresses. Dans de tels moments, Jésus nous invite à ne pas baisser les bras, à persister dans nos prières. Notre foi nous pousse à rester confiant et à ne pas abandonner. Cette persévérance nous pousse à poursuivre notre chemin sans nous laisser détourner de notre but par les contretemps qui se multiplient au fur et à mesure de nos investigations. Cette ténacité nous aide à venir à bout des obstacles qui nous semblent insurmontables.
Le passage de l’Exode que nous lisons en première lecture de la liturgie de ce dimanche nous raconte la bataille des Israélites contre les Amalécites. Au cœur d’un combat acharné où l’issue est incertaine, Moïse, les bras étendus, implore Dieu de protéger son peuple. La fatigue ne l’empêche pas de garder cette attitude de prière. Et c’est grâce à ses efforts conjugués avec la bravoure de l’armée de Josué que le peuple Israël a remporté la bataille. Un bel exemple de la relation de confiance active en Dieu. Prière et action sont les deux réalités à vivre au quotidien. La prière nous éclaire dans la réalisation de nos projets et nous aide à affronter les problèmes et les difficultés, mais elle ne remplace pas l’action et ne nous dispense pas de prendre notre destin en main. Loin de là ! La prière n’est pas une formule magique nous autorisant à nous croiser les bras en attendant que Dieu fasse un miracle. Elle soutient l’action et nous aide à retrouver l’équilibre dans le tourbillon de nos occupations. Un abri contre le vent. Un refuge contre la tempête. Une énergie intérieure qui nous pousse à affronter courageusement l’adversité. Jésus insiste sur « la nécessité de toujours prier sans se décourager. » (Lc 18:1) L’attitude de la veuve dans la parabole de l’Évangile et celle de Moïse dans le passage de l’Exode nous sont montrées en exemple. Prière et action !
Dans la vie, ne croyons surtout pas que certains réussissent sans rien faire. Tout succès nécessite des efforts soutenus et un engagement sans faille ! Ne compter que sur la chance est le propre des faibles. Si le hasard, ou l’opportunité sagement utilisée, peut nous donner un sacré coup de pouce, il nous faut quand même savoir l’attraper au vol. Le travail finit toujours par payer. À chaque difficulté ses opportunités, il faut agir. Rester déterminé quand le vent souffle un peu fort. Persister d’avancer quand un épais brouillard nous cache la vue. Quand le succès fuit et que tout semble perdu, il reste malgré tout une graine d’espoir d’y arriver. Quand une route est remplie d’embûches, on peut se permettre de s’arrêter pour reprendre son souffle mais pas d’abandonner. Toutefois, il y a une différence notable entre détermination et obstination ! La persévérance n’est pas l’opiniâtreté. Ce n’est pas le choix de rester sur une seule perspective. Un effort de recherche d’autres solutions est aussi à fournir à la hauteur de l’objectif recherché. Suite à un mauvais résultat, posons-nous la question à savoir si nous manquons peut-être de confiance, de dynamisme ou d’esprit d’initiative. Des fois aussi, il faut être réaliste et avoir l’humilité de reconnaître qu’on pourrait ne pas être dans la bonne voie, qu’on s’obstine à poursuivre un objectif inabordable !… La volonté d’atteindre le but recherché ne doit pas nous empêcher de prendre de temps à autre du recul pour examiner avec clairvoyance notre action. Il nous faut un temps de pause. Un temps de prière. Des moments de réflexion pour reconsidérer notre chemin parcouru.
La prière est avant tout une conversation, une rencontre personnelle avec Dieu. Cette démarche spirituelle réclame une régularité dans notre parcours de foi. La prière nous aide à surmonter nos difficultés et à relativiser certains événements de la vie. Mais n’oublions pas l’action et avançons avec confiance vers Dieu. Il est toujours à notre côté. « Ne soyez pas si inquiets. Ayez confiance en Dieu et ayez aussi confiance en moi. » (Jn 14:1) nous dit Jésus.
Nguyễn Thế Cường Jacques
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Bonjour père Abbé Compazieu,
Si vos correspondants ne reçoivent pas tous les mails que vous envoyez à l’aide de votre site dimancheprochain.org (adresse IP=46.105.44.189), il se pourrait que cette adresse IP 46.105.44.189 ait été blacklistée. En effet, vous partagez la même adresse IP que d’autres sites qui, pour certains, envoient peut-être réellement des spams.
En tapant dans mon navigateur FIREFOX la commande https://dnschecker.org/ip-blacklist-checker.php?query=46.105.44.189 , j’ai trouvé que votre adresse IP 46.105.44.189 sur la liste noire dnsbl-3.uceprotect.net ; elle n’est pas listée ailleurs, mais cela pourrait suffire à expliquer que les mails que vous envoyez soit bloqués par certains fournisseurs d’accès.
J’avais eu il y a bien longtemps, pour un site Web que je gérais, un problème analogue. J’avais fini par trouver un site, hébergé au même endroit et ayant la même adresse IP que le mien ; ce site était totalement Black listé car il servait à envoyer des spams. J’ai signalé le problème à l’hébergeur du site (procédure abuse) et, très rapidement, les problèmes ont disparu les abonnés à mon site ont à nouveau reçu leurs e-mail.
Oui, il envoie beaucoup de spams mais ils sont bloqués